Un clip vidéo de 2 min 15 s pour voir deux techniques de lutte contre le Baccharis

Des techniques rapides, faciles à mettre en œuvre et peu coûteuses, voilà ce que vous propose ce petit clip de 2 minutes.  Le collectif Anti-Baccharis et plus notamment un de ses membres, Daniel Lasne, a  mis au point des méthodes de lutte efficaces. Après avoir testé l’utilisation d’une chèvre à palan, il l’a abandonné car peu pratique à utiliser et peu productive. Nous présentons ici deux techniques de lutte : l’une pour les petits sujets ayant au maximum 2 à 3 cm de diamètres, l’autre pour les plus gros sujets d’un diamètre de 3 cm à 10 cm.

Bon visionnage.

Vous trouverez ici, un plan de fabrication du Baccharrache.

 

Réunion du 26 octobre 2016 du Collectif Anti-Baccharis

Comme presque toutes ses réunions, le groupe s’est réunie en utilisant le mode conférence de Skype ce qui évite les déplacements et est le plus souvent très satisfaisant.
Les points les plus marquants de cette réunion sont les suivants.

Une technique efficace pour lutter contre les pieds âgés de Baccharis : le traitement au gros sel marin

Perçage de souche de Baccharis

Perçage de souche de Baccharis

A Séné et à Mesquer les membres du collectif ont pu tester cet été-automne la technique de traitement au gros sel des souches. La méthode est particulièrement efficace mais elle demande des précautions d’emploi. Les entailles à la tronçonneuse avec apport de gros sel ne sont pas efficaces, seuls les trous à la perceuse de 5-6 cm dans les souches garantissent le résultat. Par ailleurs sur des souches au ras du sol, il convient de traiter par un petit tas de sel. Ceci est confirmé par une étude dans le Morbihan. Voir l’article

Une nouvelle commune se mobilise contre le Baccharis dans le Golf du Morbihan :  Saint-Armel

La commune de Saint-Armel à l’est du Golfe du Morbihan, victime d’un envahissement important, notamment sur d’anciens marais salants. Des chantiers seront organisés par des équipes de bénévoles 2 journées par mois, sur le modèle Séné et en lien avec l’équipe de Séné et le Parc Naturel Régional du Golfe.

Batz-sur -mer (Loire-Atlantique) : un plan de lutte sur 3 ans décidé.

La méthodologie est la suivante : état des lieux, hiérarchisation des priorités, définition des modalités d’action, Prise en compte des espaces publics et les propriétés de particuliers envahis. Evaluation des possibilités de coordination avec les communes voisines du Croisic et du Pouliguen.

Saint-Hilaire de Riez (Vendée) : un budget de 213 000 € sur 5 ans pour agir contre le Baccharis

La commune agira sur les marais doux et salés fortement envahis par le Baccharis. 73 % des travaux sont financés par des subventions de de l’Agence de l’eau, du département et de la Région Pays de la Loire.
Le Collectif souhaite rencontrer les responsables de l’opération.

Le collectif envisage d’organiser un colloque sur le Baccharis au printemps 2016

Faire état des différentes actions engagées pour lutter contre le Baccharis et divulguer les connaissances et les pratiques seraient l’objet de ce colloque. Dans un premier temps, le Collectif va bâtir un budget.

Le projet d’Eco-pâturage à Mesquer (Loire-Atlantique) en bonne voie.

Un troupeau de 100 brebis devrait prochainement participer à la lutte contre le Baccharis sur la commune de Mesquer. La Communauté de communes Cap-Atlantique, la commune de Mesquer et l’association des Amis des sites ont voté une subvention de 5000 euros qui devrait permettre de conduire une expérimentation sur l’efficacité du pâturage sur les talus de marais et permettre ensuite l’installation d’un éleveur.

Un clip en diffusion libre sur le « Baccharis vu du ciel »

Baccharis vu du cielCe clip de 51 s montre une zone d’infestation à la saison de dispersion des graines (octobre 2015). Il peut être utile pour une réunion de sensibilisation et mis gratuitement à la disposition des organisateurs par le Collectif. Voir le clip Ici

 

 

 

 

 

 

 

Chantier d’écovolontariat « baccharis » sur la ria d’Etel

Ria-etelUn chantier d’écovolontariat le week end d u 12 & 13 septembre

Un week-end d’immersion dans la Nature en Ria d’Etel pour découvrir et protéger la biodiversité. Le chantier d’écovolontariat est ouvert aux personnes de 18 à 99 ans, pas besoin de compétences spécifiques, l’envie et la motivation suffisent !

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Méthode de mesure des populations de Baccharis sur de petites zones

Nous avons mis en place un protocole de mesure des populations de Baccharis sur de petites surfaces. Ceci afin de tester l’efficacité de différentes méthode de lutte : coupe, pâturage, arrachage…

Problème posé

Après une coupe, ou un arrachage, les repousses sont nombreuses. Il convient de savoir précisément l’impact de la méthode de lutte sur la population de Baccharis présente initialement. La méthode doit permettre de suivre l’évolution sur une longue période.

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L’expérimentateur décrit un cercle en comptant les plantes présentes le long de la corde

Matériel et méthode

Nous avons pris le parti de mesurer les populations de de zones de 10 m² Celles-ci peuvent prises au hasard dans la parcelle. Une extrapolation pourrait ensuite être faite pour connaitre la population totale de la parcelle à condition que les zones soient suffisamment nombreuses (5).

La zones de mesure se détermine à l’aide d’un solide piquet métallique  : fer à béton découpé en tronçons de 60 cm. Celui-ci est enfoncé ensuite dans le sol. Une corde 1.80 m permet de déterminer un cercle de 10 m² de surface.

La zone est localisée précisément à l’aide d’un GPS

2 expérimentateurs font le comptage. Après avoir fait la marque de départ à l’aide d’une bombe de peinture, l’un d’entre eux tends la corde et compte les Baccharis présents le long de la corde. Il distingue des différents type de Baccharis :

  • jeune pousse de l’année
  • arbuste de plus d’un an et<50 cm
  • arbuste de plus d’un an > à 50 cm
Bien marquer le point de départ

Bien marquer le point de départ

L’autre expérimentateur note sur la fiche de comptage (voir ci-après)

Le compteur progresse en décrivant la totalité du cercle.

Sur la tête du piquet nous avons enfiché une balle de golf pour retrouver facilement la zone de comptage l’année suivante. Par ailleurs la balle évite de blesser les animaux au pâturage.

Test de la méthode de traitement des souches au gros sel marin

La méthode de traitement au sel marin est particulièrement efficace. Elle demande cependant d’être pratiquée rigoureusement.

La dévitalisation au gros sel marin est pratiqué de longue date par les paludiers de Guérande. Nous souhaitons en préciser la méthodologie.

Le problème posé

Après une coupe à la tronçonneuse, sur les pieds âgés possédant une souche de diamètre ≥ à 5 cm, les repousses sont vigoureuses et interviennent très rapidement (15 jours environ en période de pousse. La plante puise dans ses réserves racinaires pour émettre un nouveau système foliaire. L’arrachage demanderait l’usage d’engins agricoles qui ne peuvent pas pénétrer facilement dans des marais salants. Par ailleurs, il faut rechercher une méthode de lutte qui évite l’usage de produits phytosanitaires sur des zones naturelles. Nous avons en cours le test d’une méthode de lutte au gros sel marin.

Une méthode traditionnelle connue pour son efficacité

En effet, les paludiers (sauniers) ont pu vérifier de longue date que le fait de déposer un petit tas de sel sur un plant coupé au ras du sol permettait de l’éliminer. La méthode que nous avons en cours de test est un peu différente car nous ne disposons pas de quantités illimitées de gros sel et il convient de trouver une méthode plus économe.

La méthode testée

Perçage de souche de Baccharis

Perçage de souche de Baccharis

Sur les souches mesurant plus de 5 cm de diamètre, nous avons effectué un ou plusieurs trous à l’aide d’une perceuse munie d’une mèche de 12 mm de diamètre. Nous les avons ensuite remplis les trous de gros sel.

Au mois d’octobre, les souches n’ont pas fait de repousses significatives contrairement aux souches non traitées. La méthode c’est ici montrée particulièrement efficace.

Ce travail est long à pratiquer et un membre du Collectif a remplacé les trous à la perceuse par des entrailles à la tronçonneuse. Il a ensuite recouvert les entailles de vase de marais pour les protéger. Cette méthode s’est avérée inefficace  et de nombreuses repousses sont apparues 3 semaines après le traitement.

Forts de ces expériences, nous conseillons de percer des trous de 20 mm de diamètre et profond de 5-6 cm. Pour augmenter la productivité du travail nous pensons utiliser désormais des perceuses sans fil puissante : soit à moteur thermique soit électrique avec de grosse batteries.

Dans l’île de Boëd dans le golf du Morbihan, une expérimentation conduite par Claudine FORTUNE sous l’égide du C.G. du Morbihan montre elle-aussi une grande efficacité du gros sel : 100 % des pieds traités, soit par des monticules de sel soit par des trous à la perceuses ont disparu.

Lire l’étude  : Boëd2008_Trait.Sel.CFortune

Remarque :

Pour faciliter le perçage : la coupe de l’arbuste être franche, de préférence à l’horizontal, et à 7-8 cm du sol.

Après cette première expérience, nous pensons qu’il convient de tester les points suivants :

  • L’injection de saumure dans les trous (sel dissous dans peu d’eau), ne serait-elle pas efficace ?
  • En période pluvieuse, faut-il couvrir les souches traitées : agrafage d’une protection contre la pluie ?

L’Europe a publié son réglement sur les plantes invasives

Couverture réglement européenLe 17 septembre, le parlement publiait (enfin) son règlement sur les plantes invasives. Notre pays n’a donc plus d’excuse pour retarder la publication de sa liste d’espèces invasives et enfin faire évoluer la législation.

Cliquez sur le lien ci-après pour le télécharger Reglement Européen-especes-envahissantes.