Méthode de mesure des populations de Baccharis sur de petites zones

Nous avons mis en place un protocole de mesure des populations de Baccharis sur de petites surfaces. Ceci afin de tester l’efficacité de différentes méthode de lutte : coupe, pâturage, arrachage…

Problème posé

Après une coupe, ou un arrachage, les repousses sont nombreuses. Il convient de savoir précisément l’impact de la méthode de lutte sur la population de Baccharis présente initialement. La méthode doit permettre de suivre l’évolution sur une longue période.

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L’expérimentateur décrit un cercle en comptant les plantes présentes le long de la corde

Matériel et méthode

Nous avons pris le parti de mesurer les populations de de zones de 10 m² Celles-ci peuvent prises au hasard dans la parcelle. Une extrapolation pourrait ensuite être faite pour connaitre la population totale de la parcelle à condition que les zones soient suffisamment nombreuses (5).

La zones de mesure se détermine à l’aide d’un solide piquet métallique  : fer à béton découpé en tronçons de 60 cm. Celui-ci est enfoncé ensuite dans le sol. Une corde 1.80 m permet de déterminer un cercle de 10 m² de surface.

La zone est localisée précisément à l’aide d’un GPS

2 expérimentateurs font le comptage. Après avoir fait la marque de départ à l’aide d’une bombe de peinture, l’un d’entre eux tends la corde et compte les Baccharis présents le long de la corde. Il distingue des différents type de Baccharis :

  • jeune pousse de l’année
  • arbuste de plus d’un an et<50 cm
  • arbuste de plus d’un an > à 50 cm
Bien marquer le point de départ

Bien marquer le point de départ

L’autre expérimentateur note sur la fiche de comptage (voir ci-après)

Le compteur progresse en décrivant la totalité du cercle.

Sur la tête du piquet nous avons enfiché une balle de golf pour retrouver facilement la zone de comptage l’année suivante. Par ailleurs la balle évite de blesser les animaux au pâturage.

Un reportage de France 3 sur l’opération Baccharis du 7 août 2015

Voir ci-apprès l’extrait du journal de France 3 Pays de la Loire diffusé le 7 aout 2015

On compte sur plus de bras l’année prochaine !

FR3 Pays de la loire 7-8-2015 from Patrice PERVEZ on Vimeo.

Règlementation nationale

Il est interdit d’introduire une espèce invasive et lorsque sa présence est constatée, l’autorité publique peut intervenir pour la faire disparaître

Réglementation nationale sur les espèces invasives
L’article L411-3 du code de l’environnement fixe les règles sur les espèces invasives.
Extraits spécifiques à la flore :


Afin de ne porter préjudice ni aux milieux naturels ni aux usages qui leur sont associés ni à la faune et à la flore sauvages, est interdite l’introduction dans le milieu naturel, volontaire, par négligence ou par imprudence ….(et si nécessaire, la vente et le transport) de tout spécimen d’une espèce végétale à la fois non indigène au territoire d’introduction et non cultivée, dont la liste est fixée par arrêté conjoint du ministre chargé de la protection de la nature et du ministre chargé de l’agriculture.
Dès que la présence dans le milieu naturel d’une des espèces visées ci-dessus est constatée, l’autorité administrative peut procéder ou faire procéder au prélèvement, à la garde ou à la destruction des spécimens de l’espèce introduite. Les dispositions du II de l’article L. 411-5 s’appliquent à ce type d’intervention (l’administration ou son mandataire peut procéder aux travaux de prélèvement ou de destruction après notification au propriétaire)
Lorsqu’une personne est condamnée pour infraction aux dispositions du présent article, le tribunal peut mettre à sa charge les frais exposés pour les prélèvements, la garde ou la destruction rendus nécessaires.


La liste des espèces invasives comprenant le Baccharis existe, mais elle n’a pas encore été publiée officiellement

Depuis cet article de loi de 2005, un premier arrêté a été pris concernant l’interdiction de deux espèces de Jussie le 2 mai 2007 , puis concernant des espèces animales le 30 juillet 2010, et concernant le frelon asiatique le 22 janvier 2013.
Un arrêté sur d’autres plantes invasives dont le Baccharis est à l’étude depuis plusieurs années.
Il est vivement réclamé par un grand nombre d’élus et d’associations concernées. Sa demande a été renouvelée lors de la visite ministérielle de Mme Royal à Séné le 23 novembre 2014, puis par lettre du président de la région Bretagne le 6 janvier 2015.
Des arrêtés municipaux ont été pris pour interdire la plantation de cette espèces dans plusieurs communes en se fondant sur des motifs sanitaires (pouvoir allergène du baccharis).
Enfin de nombreux règlements des plans locaux d’urbanisme interdisent la plantation du baccharis en limite séparative, en s’appuyant sur la liste des plantes invasives de Bretagne publiée par le Conservatoire botanique national de Brest et approuvée par le Conseil scientifique régional du patrimoine naturel de Bretagne.

Daniel Lasne  – Collectif Anti-Baccharis et Bretagne Vivante

Que voulons-nous ?

Nous demandons des modifications législatives ou réglementaires de façon à mettre en place :

  • une rapide interdiction de commercialisation
  • la possibilité pour les préfets des départements concernés d’émettre des arrêtés obligeant les propriétaires des terrains envahis à couper les pieds de Baccharis chaque année avant la floraison ou mieux à les arracher.

    Remise du dossier du Collectif à Mme la Ministre de l'environnement

    Remise du dossier du Collectif à Mme la Ministre de l’environnement

Que faisons-nous ?

Nous agissons conjointement dans trois directions :

Localement sur les zones concernées, en menant des actions de sensibilisation des propriétaires des terrains envahis, des élus locaux et des habitants. En incitant et en aidant à la mise en place de chantiers de coupe et d’entretien pour stopper la progression du Baccharis et faire régresser les superficies contaminées.

Sur l’ensemble des territoires envahis en recensant les actions de terrains, les techniques de luttes et de sensibilisation efficaces, en devenant un centre de ressources sur le problème du Baccharis.

Au plus haut niveau par des actions favorisant des retombées médiatiques pour sensibiliser les élus et engager l’exécutif dans la voie d’une évolution de la législation et de la réglementation.

Qui sommes-nous ?

Des associations et des organismes mobilisés contre le Baccharis qui veulent agir collectivement

Nous sommes, à l’origine, l’émanation d’associations de Protection de l’Environnement du littoral ou d’associations de paludiers (sauniers).

Arrachage-Baccharis-a-SeneNous sommes très concernés par le développement considérable d’une plante invasive : le Baccharis halimifolia. Cette plante est loin d’être la seule plante invasive présentes sur nos côtes, mais ses caractéristiques font que son développement pose un problème particulièrement aigu.

Les associations ou les organismes qui adhèrent à notre collectif s’engage à agir au niveau local par la sensibilisation des habitants et/ou par l’organisation de chantiers d’éradication de cette plante. Ensemble, ils conjuguent leurs efforts et leurs moyens pour peser au niveau national et ainsi faire modifier la réglementation concernant cette plante.

Le Collectif a pour vocation de réunir l’ensemble des acteurs concernés par la question et de d’obtenir au minimum le soutien des collectivités locales et des organismes concernés par la question.