Articles sur des actions anti-baccharis

Réalisation d’une thèse sur le Baccharis en Morbihan

Après avoir réalisé un stage de master 2 sur le Baccharis halimifolia en Ria d’Etel au sein du laboratoire Géoarchitecture de l’Université de Bretagne Occidentale, Marie Peignard a entrepris une thèse :

Amélioration des connaissances sur une espèce exotique envahissante en expansion sur le territoire breton et ses impacts, en vue d’une gestion adaptée (2023-2026)

Le Collectif anti-baccharis en est partenaire.

Les documents suivants présentent les travaux effectués et les perspectives de la thèse.

L’équipe de la thèse publie un poster : Étude de la capacité germinative de Baccharis halimifolia en fonction de contraintes environnementales

BILAN des actions de lutte contre le BACCHARIS dans le parc régional du Golfe du Morbihan – SAISON 2022 – 23

Dossier PNR du Golfe du Morbihan : haro sur le Baccharis

Important article de fond sur le Baccharis dans le Golfe du Morbihan publié par Le Télégramme le 15 septembre 2022 (Catherine Lozac’h)

https://www.letelegramme.fr/dossiers/pnr-du-golfe-du-morbihan-haro-sur-le-baccharis/pourquoi-il-ne-faut-pas-baisser-les-bras-dans-la-lutte-contre-le-baccharis-dans-le-parc-naturel-du-golfe-du-morbihan-15-09-2022-13179494.php

https://www.letelegramme.fr/dossiers/pnr-du-golfe-du-morbihan-haro-sur-le-baccharis/baccharis-autour-du-golfe-du-morbihan-les-benevoles-ne-lachent-rien-15-09-2022-13179559.php

Assurer la surveillance des anciens sites infestés permet d’arracher les jeunes plants avant même qu’ils ne produisent des graines. (Le Télégramme/Catherine Lozac’h)
Daniel Lasne, pionnier de l’arrachage à Séné et président du collectif anti-baccharis, résume : « C’est un sacré challenge, mais on ne peut pas se permettre de ne rien faire. Il faut aller jusqu’au bout. Je suis absolument certain que sur des espaces cohérents et importants, on peut y arriver ». (Le Télégramme/Catherine Lozac’h)

Synthèse des opérations de gyrobroyage de baccharis dans le Morbihan

Une synthèse des opérations de gyrobroyage de baccharis dans le Morbihan a été réalisée par Valentin Lorgeoux de L’Université de Bretagne Sud (stage de Licence SVT) en avril mai 2022. Ces résultats sont très contrastés, suivant les cas l’efficacité en terme de repousses dans les années suivantes peut être forte ou moyenne, et on peut avoir soit rejets de morceaux de souches ou racines, soit uniquement des germinations nouvelles de la banque de graine, ou bien sûr une combinaison des deux.

BILAN ET PERSPECTIVE DE GESTION DU BACCHARIS DANS LE MORBIHAN (56)

Rapport de stage de master 2 de Nolwenn Le Boulicaut à la DDTM 56

Université de Rennes 1 – Master Biologie Ecologie Evolution

Un important travail de synthèse de tous les aspects de la lutte anti-baccharis dans le département du Morbihan a été retranscrit dans ce rapport de stage. Il constitue un état des lieux de la situation en 2021 et doit alimenter les réflexions du comité départemental de gestion du baccharis prévu par l’arrêté préfectoral du 31 juillet 2020 pour assurer la coordination des opérations de gestion et définir des orientations et priorités.

Le premier comité départemental de suivi Baccharis du Morbihan s’est tenu vendredi 21 mai

Dans la suite de l’arrêté préfectoral du 31 juillet 2020 fixant les modalités de lutte contre l’espèce exotique envahissante « Baccharis halimifolia » dans le Morbihan, le premier comité départemental de suivi institué par ce texte s’est réuni ce vendredi 21 mai en visio-conférence.

Organisé par la DDTM (Yolaine Bouteiller) il a réuni les principaux acteurs de cette lutte dont surtout les collectivités ayant une mission d’opérateur Natura 2000 :

  • Le parc régional du Golfe avec son 1er vice-président Ronan Le Délézir (animateur baccharis à Crac’h) et le chargé de missio natura 2000 Thomas Cosson,
  • Le syndicat du grand site Gâvres-Quiberon
  • Le syndicat mixte de la Ria d’Etel
  • Lorient Agglomération
  • Le syndicat mixte EPTB Vilaine
  • L’agglomération de Guérande (Cap Atlantique)
  • Le Conservatoire du Littoral
  • Le service des Espaces naturels sensibles du Conseil départemental
  • Le Collectif anti-baccharis et Bretagne Vivante (Rémy Besnard et Daniel Lasne)
  • L’Université de Bretagne Ouest (Sébastien Gallet)
  • …..

Les objectifs et le fonctionnement du comité ont été précisés.

Nolwenn Le Boulicaut (stagiaire de Master 2) a présenté les éléments de la stratégie nationales de gestion du baccharis et de la stratégie régionale des espèces exotiques envahissantes pouvant être utiles à l’élaboration d’une feuille de route opérationnelle à l’échelle du département. Il s’agira d’identifier les enjeux prioritaires pour le Morbihan (secteurs non prospectés, zones à enjeu où aucune action n’est menée, front de dissémination, techniques à favoriser, besoin de financement …)

Puis un bilan quantitatif et qualitatif des actions menées au cours de l’année a été présenté par chaque entité.

Daniel Lasne (CAB-BV) a ainsi présenté un rapide bilan des 7 années de lutte à Séné et des difficultés rencontrées sur l’île de BOED, concluant cependant sur une éradication quasi certaine à Séné sous 2 ou 3 ans. Il a aussi relaté une opération importante de restauration du marais de Kermadio à Pluneret permettant d’éliminer, par broyage et mise en eau de mer, une surface de 3 ha de baccharis.

un chantier à l’île de Boed le 5 mars avec 19 bénévoles

De nouvelles initiatives prometteuses ont été lancées dans de nouvelles communes soit du PNR soit en dehors, comme à La Trinité sur mer par le Conservatoire du littoral (marais de Kerdual), ou à Plouharnel, ainsi qu’à Billiers. De même sur la Ria d’Etel l’opération « Mobilisons nous pour la Ria » a pu être relancée.

L’effet démultiplicateur de la publication de l’arrêté préfectoral du 31 juillet 2020 est manifeste. Les communes et collectivités se sentent pleinement responsabilisées dans cette opération de longue haleine. De même l’arrivée « d’animateurs baccharis » au PNR (Hugo Robert) ou à la Ria d’Etel (Grégoire Cocheteux) permet d’apporter aux communes un appui décisif.

Les discussions ont mis en évidence la montée de l’engagement de beaucoup d’acteurs, municipalités, associations, particuliers, même s’il convient d’accentuer la sensibilisation de tous les acteurs via des actions d’information et de formation, notamment vers les services techniques des communes.L’accent a été mis également sur une nécessaire coordination entre tous ces acteurs dont une étape préliminaire est l’obtention et la tenue d’un inventaire le plus exhaustif possible de la présence des baccharis dans le Morbihan, d’où le lancement de réflexions sur un standard commun de données cartographiques. Le partage des retours d’expérience et des connaissances a été présenté comme des accroissements de l’efficacité de la lutte, tout comme le développement de nouvelles connaissances sur les modes de reproduction et de dissémination du baccharis.

restauration du marais de Kermadio (avril 2021)

Restauration du marais de Kermadio à PLunet (Morbihan), les 3 ha de baccharis sont éliminés

Gyrobroyage à Kermadio le 22 février 2021 par Moutons Gloutons

Trois petites vidéos montrent les étapes de la restauration du marais :

Débroussaillage combiné machine-chevaux Trait Eau Bois et Moutons-Gloutons sur du Baccharis – Morbihan

Débroussaillage combiné machine-chevaux Trait Eau Bois et Moutons-Gloutons sur du Baccharis – dans le marais de Kerdual (Conservatoire du Littoral) à La Trinité – Morbihan

Avec le soutien de l’Agence de l’eau et la région Bretagne, le Conservatoire du littoral et la mairie de La Trinité-sur-Mer ont engagé, depuis la fin août, des travaux de restauration du marais de Kerdual. L’objectif du projet est de redonner à la biodiversité toute sa place. Une opération d’arrachage du baccharis est menée par les entreprises Trait Eau Bois et Moutons-Gloutons.

Arrêté préfectoral du Morbihan 2023: la lutte anti-baccharis organisée au niveau départemental

Par un arrêté du 17 Août 2023, le préfet du Morbihan a renouvelé pour 5 ans l’arrêté du 31 juillet 2020 pour définir les modalités de lutte contre le Baccharis dans le département.

Il confirme l’interdiction stricte d’introduction (ou dissémination) ou de détention de cette plante et rappelle l’obligation des propriétaires et gestionnaires de terrains d’assurer l’élimination des baccharis. Il définit des priorités d’action et des précautions à prendre pour ne pas porter atteinte aux espèces et milieux d’intérêt patrimonial concernés.

Il ouvre la possibilité aux communes et leurs groupements, ainsi qu’aux associations compétentes d’organiser des opérations groupées et coordonnées de lutte.

De même il prévoit, en cas de refus de propriétaires, la possibilité de pénétration d’agents communaux pour effectuer ces travaux après une procédure spéciale.

Enfin il institue un comité de suivi départemental pour la bonne coordination des opérations.

En Morbihan 50 communes littorales sont affectées par l’invasion du baccharis !

un chantier à l’île de Boed (commune de Séné) en 2015

Le Baccharis sur l’île d’HOEDIC, chronique d’une éradication

article publié dans le n° 234 de la revue Penn ar Bed
Surtout ne lisez pas cet article !, votre persévérence anti-baccharis pourrait en pâtir !! 16 ans pour 427 pieds !
enfin, sauf en lisant le commentaire d’Arnaud ci-dessous !

Bonjour Daniel,

J’étais un peu au courant de tes prouesses sur Séné, et c’est sûr que mon score sur Hoedic est assez ridicule en comparaison. Il faut dire aussi que finalement, on s’est attaqué au problème relativement tôt par rapport au potentiel de colonisation de l’espèce sur l’île. Elle n’était relativement pas encore abondante quand nous avons réalisé sa présence en 2003 et qu’on a commencé les arrachages.   Cela a pris 16 ans pour deux raisons liées entre elles : je suis le moteur de l’opération et je n’étais présent que quelques semaines sur l’île et disponible finalement que quelques jours par an pour m’en occuper. Et comme je n’étais pas souvent là, je n’ai pas eu non plus la possibilité de réunir une équipe pérenne et plus nombreuse que la salariée de l’asso et quelques bénévoles de passage de temps en temps (+ les services civiques ces 4 dernières années).   Les plus gros pieds ont été enlevés dès les trois premières années, mais quelques gros pieds bien cachés dans les prunelliers ont balancé des graines sur l’île pendant plusieurs années. Il y en avait aussi dans des jardins de particuliers que nous n’avons pas vu tout de suite. Ensuite, il ne restait plus que des petits pieds mais qui étaient eux aussi cachés et disséminés dans les fourrés, et qui devaient à leur tour ensemencer jusqu’à ce que nous les trouvions. Cela explique qu’on a continué à trouver des jeunes pieds plus de 10 ans après que les grands foyers du début aient été détruits.   Du coup, on n’est pas à l’abri d’en trouver encore en fait. Mais franchement, je pense que nous touchons au but. Et sur un petit territoire insulaire, nous avons moins de mérite que ce que tu fais.   Franchement, bravo pour ton travail de grande ampleur et pour l’invention du bacharrache (la terreur du Baccharis) ! Arnaud